Des femmes formées à collecter les biodéchets !

par Caroline Hamel

Chez Moulinot, on aime casser les codes, et pas seulement vis-à-vis des déchets ! On est heureux d’avoir deux femmes collectrices de biodéchets et nous espérons en avoir bien plus à l’avenir. Ecologie, social, et féminisme, pourquoi ça n’irait pas ensemble après tout ?

Christiana en tenue de collectrice de biodéchets,
fière d’avoir fait la drèche et de s’être un peu salie !

Alors je suis partie à la rencontre de l’une d’elle, Christiana, qui a fait la formation collecteur.rice de biodéchets dans nos locaux, et qui a ensuite rejoint l’équipe Moulinot en CDI. Je lui ai posé quelques questions alors qu’elle s’appliquait à faire des papiers cadeaux pour un collègue, une fois sa journée de travail terminée. Christiana, c’est une personnalité solaire, calme, toujours volontaire, et qui adore aller là où on ne l’attend pas !

Moulinot : Comment as-tu connu Moulinot ?

Christiana : Par le biais de mon cousin. On s’est vu au déménagement de mon frère, et je savais qu’il était en recherche d’emploi et je lui ai demandé “Alors tu fais quoi ?” et il m’a répondu “Une formation de collecteur de biodéchets” et tout de suite je me suis dit “Wouah ça m’intéresse ce truc-là !”. Il a attendu de finir la formation, et il m’a appelé pour m’expliquer. C’était un dimanche. J’ai appelé et j’ai intégré la formation le mardi ! Ca devait se faire.”

Moulinot : Quand tu as entendu “collecteur de biodéchets”, ça t’a tout de suite plu, tu pourrais expliquer pourquoi ?

Christiana : “Je suis une écologiste dans l’âme. J’ai fait des études d’agriculture. J’aime beaucoup beaucoup la nature et les gens. J’ai aussi été aide-soignante. Suite à une blessure, j’ai dû faire mon deuil de ce travail. J’aimerais pouvoir lier les deux. Mais aujourd’hui, j’aime beaucoup ce métier de collectrice parce que je sais pourquoi je le fais, à quoi ça sert. J’aime aussi le fait d’être autonome. J’aime pas être enfermée entre quatre murs.”

Moulinot : On dit que collecteur.rice de biodéchets, c’est un métier ingrats, dur. Tu en penses quoi ?

Christiana : “Ce qui est dur, c’est qu’il faut s’adapter. Il faut aussi de la force. Mais ça me va, parce que c’est dur sur l’instant T, parce qu’on va rencontrer une situation bien particulière, à un moment donné, et il va falloir réagir à ce moment-là, mais après c’est super. J’aime les gros gabarits, je suis une fille pas très fille. Et puis tu es libre. Tu as ta mission que tu dois remplir dans un temps donné, mais tu n’es pas derrière un ordinateur. Tu n’as pas de responsabilités comme dans les bureaux, mais ce que tu fais compte vraiment. C’est pas grave si je suis sale avec quelques petites tâches. La première fois où j’ai fait la drèche, c’était la première fois où j’étais sale. J’ai demandé au chef d’équipe de me prendre en photo tellement j’étais fière !”

Moulinot : Et être une femme collectrice, qu’est-ce que ça change par rapport à un homme ?

Christiana : ”Les gens sont surpris quand ils me voient, qu’une femme collecte les bacs : “Ah mais vous êtes toute seule !” Ils sont interloqués. “Ils auraient dû envoyer un homme !” Mais je suis très féministe alors je leur dis “S’il vous plaît, pas ce discours. Si j’ai besoin d’aide, je le demande. Il n’y a pas de métier homme, pas de métier femme”.

On m’a même demandé “Pourquoi vous faites ça ?” et j’ai répondu “Parce que c’est ce que j’ai envie de faire.” Il suffit d’apprendre à tirer un bac, s’adapter, toujours. Après homme ou femme, c’est important que les clients respectent et ne suremplissent pas les bacs, car ce sont des êtres humains qui tirent les bacs, pas des machines. Et puis je l’avoue, j’ai une certaine fierté à faire ce métier, quand j’en parle, je dis “Eh oui, je fais ça moi !”. C’est un secteur très masculin mais ça ne me dérange pas du tout. Je m’y sens bien, on me bichonne ! On est que deux femmes pour l’instant. On est des femmes volontaires. Et on a les traits de caractère pour faire ça.”

Moulinot : Tu as donc suivi la formation collecteur.rice de biodéchets avant de rejoindre Moulinot en CDI, est-ce que tu peux nous raconter, comment ça s’est fait ?

Christiana : “En faisant ma formation, j’ai eu une promesse d’embauche à condition que j’ai la FIMO, le permis C. Moulinot a tout organisé avec l’organisme de formation et j’ai tout obtenu. La formation était super. Le formateur aussi. J’aurais accepté de faire deux mois de plus s’il l’avait fallu ! L’ambiance était top, entre formés et le formateur, on était une famille. C’est ce que je retrouve en travaillant au quotidien chez Moulinot.”

Alors si vous aussi, femme ou homme, en recherche d’emploi ou en reconversion professionnelle, vous êtes intéressés par notre formation de collecteur.rice de biodéchets ?

👉 Envoyez-nous un mail à cette adresse : formation@moulinot.fr.